Auxiliaire de puériculture - Accompagnante post natale

Je suis Perrine, j’habite Carquefou (Loire Atlantique), je suis auxiliaire de puériculture et accompagnante post-natale.

J’ai travaillé en milieu hospitalier pendant 10 ans, principalement en suite de couches et en salle d’accouchement. J’y ai appris beaucoup et cette expérience m’a fait grandir. J’ai exercé toutes ces années avec beaucoup de plaisir. Mais j’ai fini par trouver mes limites : je sentais que j’avais besoin d’un nouveau souffle.

Mon histoire de maternité

Je suis devenue la maman d’un petit garçon en octobre 2019. Cela après un parcours PMA car l’endométriose s’est invitée dans ma vie.

Ma matrescence a été profonde, m’a donné la force de m’écouter et de me lancer dans cette nouvelle aventure entrepreneuriale.

J’ai eu la chance de reconnaitre et d’aimer mon fils de suite après sa naissance, bien que celle-ci fût à mille lieux de celle envisagée. Cela a rendu mon post partum plus doux.

Malgré tout, j’ai ressenti une certaine solitude, cette pression que l’on peut s’imposer face aux tâches du quotidien. J’ai très peu pris soin de moi, je n’ai pas assez préparé ces moments avant d’accoucher. Et c’est aujourd’hui un regret. Mon expérience, mes erreurs m’ont beaucoup appris. S’il fallait recommencer, je ferais les choses différemment.

J’ai fait le choix d’allaiter mon bébé, et malgré mes connaissances, les débuts furent particulièrement compliqués. Si je n’avais pas eu de soutien à ce moment-là, je pense que j’aurais baissé les bras.

Ma prise de conscience

Je trouve qu’il est primordial de ne pas taire la réalité du post partum, de ne pas l’édulcorer, de parler du quatrième trimestre. Je suis heureuse que la parole se libère sur cette réalité que traversent beaucoup de mamans, de nouveaux parents. On prépare beaucoup l’accouchement et le côté matériel de la venue au monde d’un bébé, comme si le point final de cette aventure était la mise au monde de ce petit être et qu’après, la vie reprenait son cours normalement. J’ai envie de participer à ce nouveau mouvement et de dire haut et fort que c’est au contraire le début de quelque chose, le début d’une nouvelle vie et que cela peut être un véritable tsunami si on est peu informée, peu préparée.

J’ai envie pour cela d’accompagner, d’écouter les nouvelles mères, de leur permettre de se créer un cocon, un espace où elles se sentent bien, pour vivre au mieux ce moment si important de leur vie. Je souhaite leur montrer que le post partum peut se vivre en douceur s’il est bien préparé, si on prend soin de soi, de son bien-être, si on se repose, si on s’écoute, si on se nourrit correctement et si on met en place un village autour de soi pour aider aux tâches quotidiennes.

Je souhaite que l’on arrête de culpabiliser les mères pour les choix qu’elles font ou ne font pas (allaitement, biberon, tétines, diversification classique, diversification menée par l’enfant…). Chaque mère, chaque couple est libre de choisir ce qui lui convient, ce qui convient à son bébé, il n’y a pas de recette miracle et unique. Et il n’y a pas de parents parfaits à mes yeux, mais surtout des parents qui font de leur mieux. Je trouve qu’il est primordial de s’écouter, de s’autoriser à se tromper, de s’autoriser à tâtonner, à revenir en arrière… Bref, éloignons-nous des injonctions autour de la maternité qui je trouve font bien souvent plus de mal que de bien. Et essayons de faire preuve de respect, de tolérance, d’empathie et de bienveillance.

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